La tournée
provinciale de la criée du manifeste franco-ontarien, instiguée
par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), s’est
arrêtée le 22 mars dernier à l’Hôpital Montfort d’Ottawa.
Une centaine de personnes ont bravé le temps maussade pour
participer à l’activité qui coïncidait avec le 22e anniversaire
du grand ralliement SOS Montfort qui avait rassemblé 10
000 personnes, le 22 mars 1997.
|
De
g. à d., Grace Busanga, Me Ronald Caza, Dr Bernard Leduc,
Carol Jolin, William Burton et Daniel Richer dit Laflêche.
PHOTO : DIEGO ELIZONDO |
Sur le
coup de 10 h, le crieur public, Daniel Richer dit Laflêche,
a sonné sa cloche emblématique pour marquer le début de
l’événement, qui avait lieu devant le Monument de la francophonie
de l’hôpital. Le Dr Bernard Leduc, président-directeur général
de l’Hôpital Montfort, a prononcé le mot d’ouverture et
a souhaité la bienvenue aux participants de l’activité.
Des gens
d’Orléans, de Vanier, de l’Outaouais québécois, et même
de Montréal avaient fait le déplacement pour assister à
la criée. Parmi eux, la députée provinciale Marie-France
Lalonde était présente, elle qui arrivait de Toronto. Me
Ronald Caza était également présent.
Carol
Jolin, président de l’AFO et résident d’Orléans, Daniel
Richer, William Burton, membre du comité de rédaction citoyenne
du manifeste, et Grace Busanga, corécipiendaire du prix
Jeune leader de l’année aux prix Bernard-Grandmaître, ont
lu à tour de rôle des pans de la version bilingue du manifeste.
Le manifeste
franco-ontarien intitulé « Pour un avenir fort » est une
œuvre collective communautaire rédigée par l’entremise des
médias sociaux, sous la direction de William Burton, Ethel
Côté et Mireille Groleau. Une centaine de membres de la
communauté de partout en province ont participé, en novembre
dernier, à l’écriture du manifeste dans la foulée des coupures
aux services en français annoncées par le gouvernement provincial.
La criée
du 22 mars à l’Hôpital Montfort, institution qui est devenue
une référence historique d’importance, revêtait d’un cachet
hautement symbolique, comme l’a souligné Carol Jolin : «
Au nom de la communauté franco-ontarienne, je remercie chaleureusement
les figures de proue du mouvement SOS Montfort qui nous
ont montré la voie : Gisèle Lalonde, Michelle de Courville
Nicol, Gérald Savoie, Me Ronald Caza, feu Michel Gratton
et feu Jacques Blouin. Leur dévouement à la cause nous inspire
encore aujourd’hui dans le cadre de La Résistance. »
L’histoire
se répète en Ontario français et il n’est pas nouveau que
les Franco-Ontariens et les Franco-Ontariennes doivent monter
aux barricades pour leurs acquis : « Tout comme il était
inacceptable que l’Hôpital Montfort passe sous le couperet
pour des raisons budgétaires, il en est de même pour le
Commissariat aux services en français et l’Université de
l’Ontario français », a rappelé Carol Jolin.
La tournée
provinciale de la criée du manifeste franco-ontarien s’est
également arrêtée au monument Notre Place à l’Assemblée
législative de l’Ontario à Toronto, ainsi qu’à Hawkesbury,
Hamilton, Barrie, North Bay et Sudbury.
Cette
tournée provinciale est l’une des actions de la résistance
franco-ontarienne de l’AFO qui a eu lieu dans le cadre du
Mois de la francophonie. D’autres actions citoyennes de
la résistance s’inscrivent en continue telles que le concours
Affichons nos couleurs franco-ontariennes, la pétition qui
réclame le rétablissement de nos acquis, et la campagne
de dons.
(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)