La dernière année n’a pas été de tout repos pour les entreprises locales. Pour des établissements comme le Centre de quilles d’Orléans, les aléas de la pandémie ont rendu la partie beaucoup plus corsée que prévu.
Alors qu’en zone rouge le centre pouvait maintenir ses activités avec capacité limitée, zone grise oblige, il est désormais hors commission aux adeptes du jeu à cinq quilles depuis le début avril.
C’est avant tout grâce à l’appui financier apporté par le gouvernement fédéral et provincial que le Centre de quilles d’Orléans parvient à rester à flot.
« On était en chute libre. C’est très simple, si ce n’était pas des subventions du gouvernement, on serait complètement fermés », explique avec candeur Roch Henry, propriétaire du centre depuis plus de 11 ans.
D’ailleurs, comme l’afflux de clients s’est avéré modique lors des réouvertures intermittentes du centre depuis le début de la pandémie, l’entreprise a vu ses recettes chuter de 90 %.
Même si les clients étaient les bienvenus de la mi-février à la fin mars cette année, la foule s’est faite moins nombreuse qu’à l’habitude. « C’est quelque chose qui est rare. D’habitude, si on n’a pas personne, ce n’est pas pour longtemps. Là, on passait des journées sans clients », raconte le propriétaire.
Néanmoins, pour les clients qui se sont rendus sur place lors des réouvertures, c’était une bouffée de plaisir en comparaison au confinement du quotidien. « C’est vraiment plaisant. On peut revoir notre monde et puis on a besoin de beaucoup de social, surtout pendant ces temps-ci de la vie où on ne peut pas voir nos amis, nos parents », partage Louise Joa, en visite au centre pour une partie de quilles à la mi-mars.
Même son de cloche pour Lucien Lacasse, pour qui les quilles pouvaient se substituer à sa promenade quotidienne lorsque le temps se faisait pluvieux. « J’aime ça jouer au bowling, ça fait sortir », affirme-t-il. « On sort de la maison, on se change les idées ».
Mais pour le propriétaire, les quelques clients ne sont pas venus remédier au mal de la normalité. « C’est dur de garder une attitude positive ou même productive parce qu’à la seconde où tu commences à faire quelque chose, les règlements changent », constate-t-il.
« Nos chiffres allaient bien jusqu’au mois de mars 2020. [La pandémie] nous a complètement détruit. En ce qui concerne notre potentiel et tout, c’est descendu extraordinairement », observe M. Henry.
Le centre n’est toutefois pas le seul à vivre une période ardue. « Se trouver dans la zone de contrôle rouge ou grise s’est avéré très difficile pour de nombreuses entreprises disposant de grands espaces », note Tannis Vine, directrice générale de la ZAC du Cœur d’Orléans.
« Par exemple, nous avons toujours un grand cinéma, Orléans Cinestarz, qui doit rester fermé pendant que nous sommes en confinement », rappelle-t-elle. « Nous espérons voir un peu de lumière au fur et à mesure que la vaccination progresse ».