La rue St-Jean, d’une longueur d’environ un kilomètre, commence à la rue Notre-Dame, croise le boulevard St-Joseph et se poursuit jusqu’au cul-de-sac à son extrémité nord, non loin de la route 174.
Cette rue est une des plus anciennes d’Orléans. En 1859, François Dupuis fait diviser sa terre sur la rue Ottawa, aujourd’hui le boulevard St-Joseph, et enregistre son plan (plan de lotissement numéro 10) qui comprend la rue St. John.
En 1921, Eugène Racette et Eugène Dupuis, tous deux boulangers, ouvrent une boulangerie avec Arthur Vézina, chez Eugène Dupuis, au coin nord-ouest des rues St. Joseph et St. John. Depuis 1974, la Clinique chiropratique Orléans y est située. Du côté nord-est de ces mêmes rues, où se trouve aujourd’hui le Centre Médico-Dentaire Orléans, un immeuble logeait, de 1957 à 1966, la Caisse populaire d’Orléans, et de 1958 à 1965, un dépanneur nommé Chez Jack.
En 1923, le tout premier conseil du village fait le recensement des familles. On retrouve sur la rue St. John le nom des familles Ménard, Loyer, Vézina, Dupuis, Barnabé et Brisebois. Plus tard, on y trouvera celui des Lachaîne. Antoine Lachaîne contribuera au développement du village comme commissaire de l’école Saint-Joseph en 1939, secrétaire du conseil du village policier de 1936 à 1939 et marguillier.
La partie de la rue St-Jean qui part du boulevard St-Joseph et se termine à la rue Notre-Dame était l’entrée de cour de la famille de Cyprien et Alma Lefebvre en 1923, puis celle de leur fils Wilfrid et son épouse Gabrielle en 1946 et, en 1956, celle d’Ernest et Fernande Leblanc. Omer, le fils aîné de Cyprien, et son épouse Blanche s’installent de l’autre côté de la rue, sur le coin nord-est de la rue St-Jean et Notre-Dame, bien qu’à cette époque, ces rues ne sont toujours pas désignées comme telles. Omer est apiculteur comme son père.
Par ailleurs, pendant la même période, la section partant du boulevard St-Joseph vers le nord débouche sur l’entrée de cour de Joseph et Agnès Drouin puis, en 1948, celle de leur fils aîné Donat et son épouse Jeannine. En 1970, les Drouin vendent une grande partie de leur terre à la société Fraser Duntile qui la revend à l’entrepreneur de construction Minto pour y développer un projet domiciliaire. C’est à ce moment que la rue est redressée et un cul-de-sac en forme de demi-cercle à son extrémité nord est conçu.
En 1957, le conseil du village, composé de Jean-Paul Benoit, Adrien Papineau et Albert Brisebois, présente au conseil municipal de Gloucester la proposition d’adopter un règlement municipal concernant le changement de nom de certaines rues, y compris St. John qui deviendrait rue St-Jean. Le conseil municipal de Gloucester, alors sous l’égide de Earl Armstrong, accepte le règlement la même année, une décision qui peut aujourd’hui sembler insignifiante pour certains, mais qui était un signe prometteur du futur de la reconnaissance de la présence francophone à Orléans.
(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)