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La petite histoire… de la rue St-Pierre
Alton Legault
Auteur principal
29 avril 2021

Il y a des voies publiques patrimoniales délaissées qui méritent d’être revisitées. C’est le cas de la rue St-Pierre, première petite rue au nord-est de l’église Saint-Joseph en plein cœur du village d’Orléans. Une bonne partie de l’histoire d’Orléans s’y trouve, avec ses espoirs et ses déboires.

En 1858, Luc Major, dans le premier plan du village commandé par l’évêché de Bytown, trace une rue appelée St. Anne à l’est du lieu où on construira plus tard l’église Saint-Joseph. Il s’y trouve déjà une école, anglaise dit-on. Il y a sans doute aussi un sentier de terre battue qui mène, à travers espaces marécageux et boisés, aux terres fertiles au bord de la rivière des Outaouais.

En 1863, Pierre « Peter » Rocque (1816-1888) achète des terres de l’évêché, travaillées par Armand Grison, dans la partie nord des lots 1 et 2 de la première concession du front outaouais du canton de Gloucester. Il vient s’installer à Orléans sur la ferme au début des années 1870.

Sur la carte Belden de 1879, la maison de Pierre Rocque se trouve dans le lot 2 près de la rivière des Outaouais (là où se trouve aujourd’hui le parc Beauclaire). Dès 1879, il modifie le plan initial du village et change le nom de la rue St. Anne, en rue St. Peter, en hommage à l’apôtre du Christ et présumé fondateur de l’Église catholique, dont il porte le même nom.

Le cœur du village se développe. Des fils de Luc Major s’installent progressivement dans le village.

Toussaint y tient une forge (1875-1900) au coin nord-ouest des rues Ottawa (boulevard St-Joseph) et St. Peter, alors que son frère, Sylvini, ouvre un magasin général au coin nord-est en 1881.

Lorsque ce dernier quitte pour faire fortune à Ottawa, son frère, Arthur, le remplace (1889-1894). En 1895, son frère, Joseph, prend la relève. Il assume aussi les rôles de marguillier, de secrétaire-trésorier du conseil scolaire et de secrétaire de la fromagerie, Orleans Cheese Factory, en face. Il devient maître de poste en 1900, en remplacement de Hugh Dupuis. À son décès en 1913, son fils, Émile Olivier, se charge du magasin et du bureau de poste et devient l’un des promoteurs et premiers membres du conseil du Police village of St-Joseph d’Orleans (1923-1929).

En 1892, sur les lots 25-26 de la rue St. Peter, l’ancienne école devient la Maison des Forestiers (local du Catholic Order of Foresters – organisme de soutien aux travailleurs du bois) dont Ovide Arthur Rocque est membre et représentant d’Orléans.

En 1915, la paroisse achète la maison des Forestiers, y ajoute un deuxième étage et en fait une résidence pour les sœurs enseignantes; en 1920-22, elle sert de chapelle en attendant la construction d’une nouvelle église en 1922, ensuite, elle devient un lieu d’hébergement pour les prêtres de passage.

En 1923, au moment où le village acquiert le statut de Police Village of St-Joseph d’Orléans, on ne retrouve que deux résidents sur la rue St. Peter (déjà appelée St-Pierre par les résidents francophones) : Zénophile Gervais, rentier, et Félix Laurin, violoneux. La veuve de Joseph Major loge depuis quelques années dans une nouvelle maison qui a remplacé la forge de Toussaint au coin ouest de la rue.

Zénophile Gervais (1870-1942) est un personnage important, mais oublié, dans l’histoire d’Orléans. Originaire de Ste-Martine, Québec, cultivateur dans le rang St-Jean-Baptiste, il prend sa retraite dans le village avec son épouse, Ève Anna Cousineau, qu’il a épousée à Saint-Joseph d’Orléans en 1892. Il devient membre du conseil du Police Village de 1929 à 1934, agissant même comme président et secrétaire. Il est aussi conseiller scolaire lors de l’ouverture de l’école St-Joseph en 1939. Décédé en 1942, son corps est inhumé dans le cimetière de la paroisse Saint-Joseph d’Orléans.

En 1929, Arthur Charbonneau acquiert le magasin Major et y maintient le bureau de poste avec l’aide de son épouse, Aurore Pariseau, et ses enfants.

Pendant tout ce temps, la rue St. Peter demeure peu développée et peu habitée, par manque d’acheteurs et aussi en raison de l’état marécageux du terrain. Mais son destin va bientôt changer.

(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)

 

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 
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