C’est en juillet 2011 que nous sommes allés dans l’Ouest canadien. Beau voyage à travers les prairies du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta. On nous avait souvent dit que ce paysage serait ennuyeux, mais au contraire, ce fut fort agréable. J’y reviendrai dans une autre chronique éventuellement.
Ce qui m’a vraiment frappé, ce sont ces immenses champs, non pas ces champs de blé couleur or à perte de vue, mais ce sont ces espaces à ne plus finir de millions de petites fleurs jaunes. C’est en les examinant de près qu’on réalise que ces délicates fleurs cruciformes sont si belles. Donc, des champs tout jaunes prêts pour la récolte à courte échéance. Quel spectacle!
La plante Canola produit une excellente huile. Durant notre visite chez un producteur d’huile de Canola, le représentant nous disait que cette huile est une invention canadienne faite à partir de la plante modifiée par attrition qui s’appelait auparavant Rape Seed, de la famille Brassicaceae. La nouvelle plante produit une huile moins acide, en quantité supérieure mais riche en matières grasses. Elle peut ainsi contribuer à réduire le risque de maladies cardiaques, en réduisant le taux de cholestérol LDL dans le sang, lorsqu’elle est utilisée à la place des graisses saturées.
On donna à cette plante modifiée le nom de Canola, nom plus convenable et attrayant que le nom de la plante originale. Ce nom est en effet un acronyme pour : CANadian Oil Low Acid.
Le Canada est le premier producteur d’huile de Canola au monde. Cette activité ajoute chaque année 19,3 milliards de dollars à l’économie canadienne et compte pour plus de 249 000 emplois canadiens et 12,5 milliards de dollars en salaires. Le pays exporte 90 % de sa récolte dans 50 pays du monde. Les États-Unis, la Chine, le Japon et le Mexique en sont les plus importants importateurs. C’est sous différentes formes que le canola est exporté, soit sous forme de graines, d’huile ou de tourteau, résidus solides après extraction qui servent de nourriture très protéi-née pour les animaux. C’est aussi une plante très résiliente qui peut survivre à une certaine sécheresse ou au froid.
Donc, ces champs jaunes d’une immensité imposante m’avaient beaucoup impressionné et j’ai pris plusieurs photos sous divers angles. Ce n’est qu’en fouinant ces jours-ci dans mes photos de ce voyage que j’ai constaté que certaines photos donnaient l’impression que ces champs n’étaient en fait que d’immenses drapeaux ukrainiens, ce que je ne réalisais pas à ce moment-là. Je voulais donc partager une de ces photos avec vous en appui à ces Ukrainiens écrasés par des forces maléfiques d’un voisin/cousin sans scrupule.