Le 16
février dernier, le chanteur Damien Robitaille a offert
une performance haute en couleur au public conquis d’avance
qui s’est présenté au Centre des Arts Shenkman.
« Je suis
content de ne plus être le seul avec un accent dans la foule!
Ce soir, ce sont mes musiciennes qui en ont un », a lancé
l’auteur-compositeur-interprète né à Lafontaine, un petit
village franco-ontarien situé sur les rives de la baie Georgienne.
Visiblement,
Robitaille s’amusait sur scène, comme il a su le prouver
lors de son interprétation de Quelles sont les chances?
où il demandait à la foule de faire des sons d’instruments
de musique… puis d’animaux! Même ses musiciennes n’ont pu
retenir leurs rires lorsqu’il a demandé que les spectateurs
fassent des howler monkeys (singes hurleurs).
D’ailleurs,
le mot d’ordre non officiel de la soirée semblait être «
plaisir », alors que les deux heures passées avec l’artiste
étaient empreintes d’une joie indéniable d’être sur scène
en compagnie d’une foule énergique du début à la fin, qui
embarquait dans son jeu.
Nullement
égoïste sur scène, le Québécois d’adoption a laissé à Marie-Christine
Depestre, sa percussionniste, deux occasions pour qu’elle
fasse briller de mille feux sa voix qui a su charmer et
renverser le public.
Plus en
retrait, la bassiste et choriste Fabienne Gilbert, originaire
de Gatineau, a assuré une présence constante tout au long
de la soirée.
Bien qu’il
soit plus connu pour ses chansons colorées, Damien Robitaille
a tout de même présenté deux balades : Le fleuve,
qu’il a interprété seul sur scène au piano, et Astronaute.
À l’aube
du jour de la Famille, le chanteur a annoncé que des membres
de sa famille se trouvaient dans la salle : «Après 15 ans
de métier, ils viennent finalement me voir sur scène», a-t-il
dit à la blague.
Ironiquement,
il a ensuite entrepris Homme autonome, la dernière
chanson officielle de la soirée, de laquelle il a eu quelques
difficultés à sortir le passage suivant : « Ma famille,
c’est une bande de solitaires/Depuis plus de cinq générations/Nous
n’avons eu aucune réunion. » Un petit accrochage rapidement
oublié et pardonné par une foule qui n’avait aucune envie
de voir le spectacle se terminer.
Au total,
c’est 19 compositions que l’artiste franco-ontarien a offertes
à la foule, sans compter les 5 supplémentaires qu’il a entonnées
lors d’un rappel qu’il a qualifié de bien mérité : « Vous
nous avez fait un beau cadeau ce soir. Ça fait du bien,
vraiment! Ça nous donne le goût de vous faire un cadeau
à notre tour », a-t-il affirmé avant de prendre des demandes
spéciales.
Si le
spectacle s’est terminé sur l’air de Plein d’amour,
Damien Robitaille avait aussi visiblement plein d’énergie,
lui qui a absolument tout donné et tout laissé sur la scène
de la salle Harold-Shenkman.
Le chanteur
sera de retour le 2 mai prochain au Centre des Arts Shenkman,
lors du Gala des prix Trille Or animé par Vincent Poirier,
cofondateur du groupe d’improvisation Improtéine. Damien
se voit nommé dans 10 catégories lors de la soirée qui sera
diffusée en direct sur les ondes d’Unis TV.
(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)