Nous y sommes enfin! Le mois de février, ou devrais-je dire le mois de l’amour. Ah oui, c’est aussi le moment parfait où plusieurs décident finalement d’exprimer leur amour pour ceux qu’ils aiment. Enfin, de nos jours, cette fête est commercialisée par le simple geste d’achat de fleurs et de chocolats qui en vient suffisant pour évoquer tout sentiment d’appréciation. En fin de compte, avec une intention d’amour véridique ou pas, la saison de l’amour reste toujours agréable.
Même si cette fête est plaisante, je pense tout de même que cette image optimiste qu’elle évoque cache une réalité bien triste présente dans plusieurs pays. En effet, la Saint-Valentin illustre les fous rires, les câlins et l’entraide parmi les relations. Mais elle ne montre pas les coups, la peur, les blessures et les traumatismes qu’il y a dans certaines de celles-ci.
Autrement dit, dès que le mois de février arrive, plusieurs finissent par oublier la présence tenace de la violence conjugale. Et bien que c’est formidable de lâcher prise sur nos erreurs déplorables du passé pour aller de l’avant, l’oubli devient un danger lorsqu’on fait face à une problématique. Ainsi, en oubliant, on ne fait plus attention aux petits détails qui auraient pourtant pu sauver la vie des victimes autour de nous.
Selon des statistiques récentes, en octobre 2021, le Québec a révélé qu’un couple sur six, soit 16,6 %, expérimente cette problématique, dont 80 % des victimes sont des femmes. De ce fait, ceci n’est qu’un exemple national puisque le Canada n’est pas le seul pays affecté par cette dernière. C’est la même situation pour nos voisins, les États-Unis, qui représentent un taux de 36 %.
En outre, divers pays montrent plus de 50 % de maltraitance conjugale, ce qui est énorme. Par ce fait, on compte l’Afghanistan avec un taux de 80 %, le Sénégal avec un taux de 57 %, l’Irak avec un taux de 55 %, etc. Malgré tout, l’État qui figure en tendance est le Pakistan dont 85 % des femmes ont été victimes de violence conjugale, physique ou sexuelle au moins une fois dans leur vie.
Bref, je ne suis pas là pour blâmer quiconque. Au contraire, je comprends qu’il est facile d’oublier cette situation, car c’est du 25 novembre au 10 décembre que sont les journées consacrées à la dénonciation des actes de violence commis envers les femmes. Et bien entendu, quand vient le mois de décembre, le temps des fêtes prend une grande place dans notre quotidien en tant que pays.
Par contre, je suis là pour faire le rappel. Rappelez-vous que dans chaque fou rire peut se cacher une profonde tristesse. Et oui, comme on le dit si souvent, les apparences sont trompeuses. Alors, prenez soin de votre entourage en regardant au-delà de leur apparence. Observez les changements de comportements et cherchez à les comprendre parce que 80% des victimes n’osent pas en parler.
Finalement, si vous êtes victime de la violence conjugale, il existe plusieurs ressources telles que SOS violence conjugale au 1-800-363-9010 et Fem’aide au 1-877-336-2433. Ces lignes téléphoniques de soutien restent accessibles en tout temps et sont vos alliées.
Si vous êtes victime ou témoin de violences, appelez le 3919.